Décalage interroge nos conventions visuelles sur l’espace et les objets qui nous entourent. Placé dans des paysages dépourvus de présence humaine, un fauteuil prend vie en devenant le témoin de la solitude qui se dégage de ces lieux. Fil conducteur entre chaque scène voire mise en scène, il est la liaison destinée à nous faire voir autrement ces paysages. Agissant tel un révélateur d’espace, ce fauteuil est à la frontière entre l’absence et la présence, entre le convenu et l’inattendu, entre la couleur et la monochromie, entre le champ et le hors champ; car c’est vers un ailleurs qu’est orienté cet objet. A sa manière, Décalage évoque une esthétique proche de l’univers du peintre Edward Hopper, grand représentant de ces instants où l’insignifiant et le vide se révèlent dotés d’un puissant pouvoir d’énigme.
Offset interrogates our visual conventions on space and the objects around us. Placed in landscapes devoid of human presence, an armchair comes alive by becoming the witness of the solitude that emerges from these places. Conductive thread between each scene or staged, it is the link to make us see these landscapes differently. Acting as a revealer of space, this chair is on the border between absence and presence, between the agreed and the unexpected, between color and monochrome, between the field and the off-field; because it is towards an elsewhere that is oriented this object. In its own way, Décalage evokes an aesthetic close to the world of the painter Edward Hopper, a great representative of those moments when the insignificant and emptiness reveal themselves endowed with a powerful power of enigma.
